Quand la folie rencontre l'ordre

Alois était dans le commissariat au milieu du hall, si on peut l’appeler ainsi. Il était habillé d’une veste rouge avec des dorures sur les manches et d’un T-shirt noir moulant, avec des dorures en argent sur le col. Il avait un pantalon Slim moulant noir. En tout bien tout honneur il était ici pour parler avec le commissaire. Apres tout à cause de lui on l’avait tiré du lit, et de sa charmante compagne d’une nuit, car l’hurluberlu avait tué un de ses alliés. Chose très dangereuse pour votre survie.

On aurait pus croire qu’il contait se venger de la mort de feu Merimac Lothran, mais leur accord ne stipulait que de ne pas se battre l’un contre l’autre pas de venger la mort de l’autre. Bien que si l’autre l’avait appelé il serait venu comme tout bon prince charmant, lui aurait forcé a mettre une robe rose, et aurait battu la police avec son fidèle destrier gnou ! Bon ce scénario était un peu tiré par les cheveux certes mais toujours plausible.

En soit Alois n’était pas impressionné, après tout Merimac était une cible facile, avec sa folie, Alois, lui, n’avait rien à craindre de la police avec ses contacts du gouvernement. La raison de sa présence était le mouvement révolutionnaire provoqué par son ancien fils adoptif. N’étant pas spécialement habitué à être neutre dans une guerre civile, il venait proposer son aide, si Ewing refusait il rejoindrait la révolution. Peut importe son alliance avec le gouvernement de Lucios.

-Pardon madame mais le commissaire Ewing est ‘il là ?

-Qui le demande ? Demanda d’une voix nasale extrêmement désagréable.

-La mort en personne ! répondit avec humour Alois, jusqu'à ce qu’il ne remarque le regard lourd de blasitude extrême et qu’il ne réponde finalement : comte Alois Alistair O ’Hard Deuxième du nom

Blair était assis dans son bureau. Des centaines de papiers étaient sur son bureau, la mort de Mérimac avait provoqué un gros bordel et plusieurs manifestations avaient déjà eu lieu dans la ville, certaines s'étaient finies par l'arrestation de certaines. La ville était en train de s'embraser et Blair avait mal calculé son coup en déployant plus de force de police dans la ville : ça n'avait fait que rajouter de l'essence sur le feu.

- Commissaire, O'Hard veut vous parler.

O'Hard ! Qu'est ce qu'il fait là ! Bon après tout ça arrangeait Blair but qu'il comptait lui rendre une petite visite de toute façon.

- Faîtes le rentrer.

- Oui commissaire.

La femme, toujours aussi désagréable, permis à l’illustre Alois d’entrer dans le bureau de l’illustre Ewing où il y avait l’illustre lampe et l’illustre paperasse. Alois n’attendit pas l’autorisation de son hôte et s’assit sur le siège prévu à cet effet. Il regarda la pièce d’un air un peu vague et se mit à frapper le plafond avec sa canne, faisant ainsi tomber des petits grains de poussières.

-Vous devrez soignez le ménage ici c’est horrible ! Puis, enfin, il adressa un regard à Ewing. Commissaire, on ne s’est jamais croisé avant je crois, et si ce n’est pas le cas j’en ai rien à contre –faire. Alois prit alors appuis de ses coudes sur le bureau et se pencha pour mettre son visage à quelque millimètre de celui d’Ewing. Vous êtes d’une rare efficacité, j’aime ca. Vos yeux sont très bien assortis entre eux. Les miens sont complètement pas complémentaires regarder un blanc un bleu, un blanc, un bleu, c’est drôle non ? dit ‘il en fermant successivement l’œil gauche et le droit. sa folie se reflétait dans ses yeux.

- Bon comme vous le voyez je suis plutôt occupé, donc au lieu de faire vos conneries allait droit au but. Je vous poserais quelques questions plus tard. Et arrêtez de taper mon plafond !

Alois quand Ewing eu finit sa réplique, toujours le visage collé à celui du commissaire, fit un mouvement rapide pour l'embrasser sur la bouche. Après quelque seconde il se redressa et dit:

- les rumeurs sont donc vrais... Vous embrasez super bien quand vous êtes énervé ! Bon sinon je suis venu pour me faire interroger pour l'affaire Lothran, étant proche de ce dernier. Je voulait aussi vous proposer mon aide pour régler ce problème de manifestation. Je ne suis pas expert mais on est à la limite du bordel... Attendez ! ... Il fit un temps de pause avec son index sur la bouche d'Ewing. Non c'est bon c'est le bordel. Il n'avait laissé à Ewing le temps de placer aucune réplique durant sa tirade.

Wh... Wh... What ! Alois venait de l'embrasser. OK là c'était trop ! Blair n'avait pas que ça à faire de gérer un abruti de première qui l'embrasse. Il se leva avec soudaineté.

- OK ! Vous êtes allés trop loin ! Lieutenant ! Amenez cette personne pour une garde à vue de 48 heures pour outrage à agent ! On verra si vous êtes plus raisonnable ensuite ! Sortez de mon bureau !

Le lieutenant saisit Alors et le força à se lever pour l'embarquer dans les petites cellules du commissariat.

Alois, par pur esprit de "je fait chier le monde" fit tout pour être lourd pour celui qui devait le porter.

-c'est un gros rabats joie le patron non?

 Suite à la non-réaction de son auditoire, Alois décida d'agir. Il mît toute sa force dans ses bras pour soulever son corps et ainsi donner un coup de pied dans les officiers. Et leur donna un fros coup de canne pour les assommer. Une fois débarrassé de toute opposition il courut à nouveau dans le bureau d'Ewing mais pris soin de bloquer la porte avec une chaise. Puis il croisa ses bras avec une mine fatiguée.

Il retourna à sa place et dit avec arrogance :

-Alors mon interrogatoire ? 

Blair sortit de ses gonds, c'en était trop. Non seulement Alois ne se soumettait pas à la loi, mais en plus il assommait ses policiers. Blair pouvait considérer cela comme une attaque contre le commissariat et par extension contre la loi et donc contre Lucios.
Blair se leva dans un bond et renversa sa chaise, il dégaina son arme qu'il pointa sur Alois.

- Très bien, maintenant ou vous vous soumettez, et vous faîtes ce que je dis. Ou je considère votre attitude comme étant un acte de rébellion et donc comme étant une attaque contre Lucios et je réagirais en conséquence.

Il fixa Alois avec des yeux froids et sévères qui montraient t que Blair n'hésiterais pas à mettre ses menaces à exécution. Ou du moins c'est ce que Blair voulait faire croire, il ne pouvait pas se permettre d'abattre Alois O'Hard, du moins pas tant que celui ci ne se sera pas déclaré ouvertement ennemi de Lucios. Déjà que la mort de Mérimac, qui s'était déclaré devant tout le monde comme étant ennemi de l'état, provoqué des émeutes, Blair n'osait pas imaginer ce qu'il se passerait s'il abattait Alois.

- Que choisissez-vous ?

Alois regardait l'arme pointe sur lui. Beau calibre, il avait les moyens la police en ce moment. Comme quoi la guerre profite à tous. 

Inutile de dire qu'Alois n'en avait strictement rien a faire que l'autre le braque. Pas qu'il savait qu'Ewing bluffait, c'est juste que sa folie et son assurance lui permettait de passer outre.

-monsieur Ewing je ne pense pas que vous ayez compris ce que je fait ici. Je vient vous proposer mon soutien pour que, au moins, une partie du quartier Est soit avec vous dans ce qui semble un guerre civile naissante. Avouez que même si nos opinions diverge une aide supplémentaire ne serait pas de refus. Et puis je pourrait vous faire aimer au près du peuple, imaginez : Le commissaire Ewing retrouve les kidnappés. Un peu de fausse pub c'est bien, et je suis un expert pour enlever des personnes. Les tortures sont en option. Qu'en dites vous ?

Alois toujours assis sorti alors sa langue de sa bouche et lécha le canon de l'arme.

-Après tout, c'est en étant proche de moi que vous me nuiriez. Je ne connais pas vos techniques, mais jamais votre service n'a eu de preuves contre moi. Ainsi pour me battre, comme vous êtes intelligent, vous avez compris qu'il fallait sortir de la loi. Et quel meilleur moyen que d'être mon allié ?

Il continuait de sucer le pistolet, sûrement celui qui avait tuer  Merimac, avec un sourire arrogant. Le message était tordu mais clair: vos armes sont aussi dangereuse pour moi que les sucette que je fait.

Blair retira le pistolet de la bouche d'Alois. Il n'avait pas le choix, toute aide était bonne à prendre et un successeur à Mérimac va sûrement bientôt être désigné. Déjà que sans chef les Fils de la Liberté le mettait en difficulté, si ils s'organisaient se serait véritablement une guerre civile.
Blair posa ses deux mains sur la table et poussa un long soupir...

- Je n'ai pas le choix... J'accepte votre offre que si vous vous placez sous mon commandement. Je n'ai pas le temps de m'occuper de personnes qui ne font qu'à leur tête.

Blair sourit.

- Et vous avez tort de penser que je ne sais rien sur vous et que je n'ai aucune preuve. Les mercenaires ça parlent... Vous placerez votre armée également sous mon commandement, nous devons nous organiser très vite.

Alois, déçu de ne plus avoir son jouet à mâcher, écouta attentivement la tirade de Blair. Quand il eu finit il éclata de rire, un rire démoniaque et dément. Qui ferait peur a n’importe qui de nature normale, pas qu’Alois voulait effrayer le commissaire, il l’imaginer torse nue combattre un ours alors de la avoir peur d’un rire. Non non ce que voulait faire Alois s’était juste montrer a quel point Blair l’avait sous estimer, certes il avait des témoignages, presque inutilisable, mais nous sommes a sainte Lucile que diable. LA ville de la corruption, et des luttes de classes. Et puis il était parfaitement au courant que la mort de Merimac, paix à son âme, le protégeait plus qu’autre chose. Il devait y avoir une morale dessous comme : tue ton allié pour qu’il serve.

-Je pense que vous n’avez pas compris ma proposition, je suis votre allié, pas votre subordonné. Ma milice vous aidera mais ne vous servira pas. Sans mon accord ils ne se placeront sur aucune position. Et je ne négocierais pas sur ce point. Il fouilla dans les poches intérieure de son manteau et en sorti une paire de lunette rouge qu’il place sur son nez, Je n’aime pas vieillir, ni mettre de lentille. C’est d’un inconfortable! Il sorti un papier qu’il avait pris soin d’écrire la veille. Vous singez ici, dit ‘il en pointant l’emplacement sur la feuille, et je ferais mon possible pour vous aider. Et sinon pour les kidnappings avec ou sans torture alors ? A et en contre partie aucune poursuite contre moi pendant trente ans. Signez là, poursuivit ‘il en accélérant la dernière partie.

La partie négociations s'engageait avec Alois. Blair savait qu'il avait besoin de plus de forces pour mettre un terme à la révolte.

- Ecoutez, je pense que c'est vous qui n'avez pas compris la situation dans laquelle se trouve la ville. Vous pensez sérieusement que lorsque les révolutionnaires prendront la ville, car ils la prendront si vous ne m'aidez pas, ils vont vous laisser tranquillement faire vos petites affaires dans votre coin ? Ce sera le chaos, et même vous vous ne pourrez pas tirer votre épingle du jeu.

Blair reprit son souffle.

- Je vous propose ceci : vous placez votre armée de mercenaires sous mon commandement le temps que je mette fin à ce mouvement contestataire, et j'abandonnerai toutes les enquêtes que nous avons mené sur vous jusqu'à maintenant : complicité avec Mérimac, enlèvement, meurtre, etc...

Blair regarda Alois droit dans les yeux.

- Soyez raisonnable.

-Soyez raisonnable.

Il le veut raisonnable ? Qu’il raisonne alors. Qu’il raisonne comme une cathédrale un jour de fête ! Que sa pensée fasse échos sur ses souvenirs et qu’il trouve une idée, raisonnable, pour le raisonné Blair. Alors résonnant comme le chœur de la torpeur Alois se souvint. Il se souvint de ce jour où, absolument pas raisonnable, il avait suivit Merimac devenu fou dans les obscure recoins de sa tour. Il avait vu son secret, vue son pouvoir. Il savait entrer il pouvait entrer. Apres tout sans les autres propriétaires d’Arkanix, il était seul maitre de la tour. Alois joua alors avec sa canne en meme temps qu'il disait ses mots:

-Commissaire, admettons que j’accepte votre offre, et que par un grand élan de « raisonabilité », je vous confie mes troupes. Et  j’ai encore des doutes. Si là de suite je vous donne sur quoi travaillait Merimac, et ce qu’il vendait au Girmaniens. Que me proposerait-vous en échange ? Moi j’ai une idée… Votre loyauté. Si je vous offre le moyen de devenir imbattable, vous devrez vous enchainez a moi, a vie. Vous et votre descendance, me jurerait loyauté. Qu’en pensez-vous ?

Et oui Merimac regarde des flammes de l’enfer ce qu’en ta folie tu as fait, tu as créé une des plus grandes puissances que cette ville n’a jamais connu,  et je vais le tenir en laisse.

Alois souriait, jubilait, jamais au grand jamais sa puissance ne Pourra être plus grande ! Il pourra alors finir sa carrière dans son apogée. Cette idée lui trottait la tête depuis un moment, construire un manoir en dehors de la ville et prendre sa retraite de la mafia familiale. Il ne lui manquait que deux choses : un casier vierge, et une bouée de sauvetage. Et Blair dans sa dépendance de soutien allait lui donner les deux.

Blair soupira et prit un air consternée.

- Ma loyauté... Vous ne me connaissez pas pour me demander cela. Notre discussion se termine ici. Vous n'échapperez pas à votre garde à vue.

Blair alla enlever la chaise qui bloquer la porte et trois policiers rentrèrent et saisirent Alois pour l'emmener dans l'une des cellules du commissariat.

- Nous nous reverrons plus tard Monsieur O'Hard, j'ai des questions pour vous.

Le téléphone sonna et Blair décrocha.

- Comment ! Très bien j'arrive avec des renforts ! Tenez vos positions !

Blair se tourna vers les policiers qui tenaient Alois.

- Quand vous l'aurez mis dans sa cellule, réunissez toutes les forces de police disponible et armez les, on part dans 15 minutes pour le Quartier Est. Les Fils de la Liberté sont passés à l'action et cherchent apparemment à en prendre le contrôle. C'est la guerre là-bas.

- Bien Monsieur !

Blair dit une dernière parole à destination d'Alois avant que celui-ci ne soit emporté par les policiers.

- Il semblerait que les combats se déroulent près de vos tours.

Blair sortit de son bureau et alla vers l'armurerie. La guerre civile venait de commençait.

Alois se faisait porter par trois officiers, en ronchonnant : Garde a vue, il n’a que ce mot à la bouche. La police n’est plus ce qu’elle était. Il allait entrer dans la cellule quand un agent, dénué de sens de survie, lui demanda sa canne. Il la lui donna volontiers, mais en lui donnant un grand coup dans l’entre jambe avec, affichant un air blasé. L’agent roula sur le sol en pleurant toute les larmes de son corps.

Alois, énervé par les cris, voulut l’assommer, mais il se fit jeter dans la cellule comme un mal propre. La cellule était en pierre grisée et de la mousse commençait à pousser. De l’urine était entourait un excrément dans un coin plongeant la pièce dans une odeur infecte. Alois sortit un mouchoir de sa poche et se le mit sur le nez.

-Au moins ici c’est resté a l’ancienne, dit’ il.

Une espèce de matelas était couché sur le sol moisissant. Alois était plutôt intrigué par ce dernier. Décoration, intimidation, ou productivité ? Pourquoi ce matelas avait, bien placé au dessus de lui, des aliments post-digérés ?

Enfin le temps n’était pas a la parlote, il avait toujours sa canne et s’était son moyen de secours.

Il l’arma d’un mouvement sec et tira sur la serrure qui ne supporta pas le coup. Délicatement il ouvrit la porte pour trouver un agent, surement celui qui garde la pseudo prison, tremblant comme une feuille avec son pistolet braqué sur Alois.

Ce dernier toujours un mouchoir sur le visage regardait l’agent avec méprisa, lentement sans l’alarmé il leva sa canne. Quand elle fut au dessus de l’épaule droite du policier Alois la fit frapper sa nuque fortement pour l’assommer. L’agent tombât alors lourdement sur le sol.

-Bonne nouvelle ils engagent toujours les stagiaires pour garder les geôles…

Alois se mit a genoux a coté de l’agent, lui retira ses vêtements, et fit de même pour lui, il mit l’uniforme et mit les siens pliés sur son bras. En farfouillant dans les poches de son nouvel habit il découvrit que se n’était pas un stagiaire mais un inspecteur de seconde classe. Alois eu alors envie d’aller visiter la salle des archives avec son nouveau grade d’inspecteur de la police. Il retira la barrette de ses cheveux pour les laissés tomber lourdement sur son dos. Ainsi seules les personnes l’ayant déjà vue une fois pouvait le reconnaître, et il était difficilement reconnaissable sur les cameras de surveillance. Il sortit alors de la prison, après avoir enfermé l’agent dans sa cellule en boxer.  Il suivit alors les indications des couloirs jusqu'à la salle des archive, où le badge servit à le faire rentrer. Il salua le gardien d’un air naturel et ce dernier le lui rendit. Il marcha un petit peu et quand il fut dans un angle mort des cameras il sorti une petite boites d’allumettes de sa veste et en craqua une. Il alluma avec un carton de la salle. Et avant que le feu ne naisse il sorti. Doucement il sorti du commissariat qui doucement entrait dans les flammes. A peine eu t’il mit un pas dehors que l’alarme incendie retentit, le feu devait avoir consumé toute les archives physiques et commençait à se propager. Alois fit alors un sourire satisfait et se mit en route en direction de ses tours.